Association Maladie de Tarlov - Arachnoïdite - Syringomyélie - Europe Quebec

Fibromyalgie ou syndrome fibromyalgique

le tableau clinique

La Fibromyalgie ou syndrome fibromyalgique doit être suspectée en cas de coexistence d’une triade de 3 pathologies : les douleurs diffuses, les troubles du sommeil,
la fatigue chronique, associée ou non à des symptômes qui varient d’un individu à l’autre.

Douleurs

 

La sensibilité à la douleur est allodynique et hyperalgésique :

    • l'allodynie traduit le fait que la douleur est déclenchée par un stimulus qui n’implique pas
      de douleur chez un sujet normal (simple contact, variation de température,...),

    • l'hyperalgésie exprime l’accroissement de la douleur ressentie en présence d’un stimulus douloureux,

  • la douleur est chronique, souvent permanente avec un enraidissement matinal,

  • la douleur reproduit une sensation de nouure musculaire avec des zones douloureuses aux insertions musculo-tendineuses,

  • la douleur est préférentiellement axiale (régions cervico-scapulaires et lombofessières),

  • la douleur est majorée par l’effort.

Troubles du sommeil

Les fluctuations du potentiel électrique du cerveau se traduisent par l’émission d’ondes de différentes fréquences :
delta (4Hz et -), theta (4-8Hz), alpha (8-12Hz), beta (13-30Hz) et gamma (+ de 30Hz).
Une nuit de 8 heures de sommeil est composée de 4 à 6 cycles composés de sommeil lent et de sommeil paradoxal dont le dosage évolue au fil de la nuit. Le sommeil lent est réparateur. Il est caractérisé, aux stades 3 et 4,
(sommeil lent profond), par la présence d’ondes très lentes de type delta.


Le sommeil du fibromyalgique se caractérise par un hyposommeil : diminution de la durée totale du sommeil et en particulier du sommeil lent profond, et/ou une altération de la qualité du sommeil : intrusion d’ondes alpha parmi les ondes delta du sommeil lent profond. Cette hypervigilance favorise les éveils au cours de la nuit.
 

Fatigue chronique

 

Il s’agit d’une fatigue profonde et persistante (plusieurs mois), probablement entretenue par les troubles du sommeil précédemment évoqués.

Symptômes associés

céphalées de tension : maux de tête épisodiques ou chroniques, associés à une impression de tension de la nuque et/ou des muscles du cou, accompagnés parfois de sensations de fourmillement ou de tiraillement dans le cuir chevelu. Contrairement aux migraines, elles ne sont généralement pas pulsatiles.

  • colopathie fonctionnelle (autres dénominations : syndrome de l’intestin irritable - SII ou troubles fonctionnels de l’intestin)

  • paresthésies : fourmillements, picotements et disparition temporaire plus ou moins importante de la sensibilité

  • troubles cognitifs : difficultés de concentration, désorganisation mentale

  • hyper-acuité des sens : sensibilité accrue du toucher, de l’odorat, de l’ouïe, de la perception de la lumière

  • douleurs de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM)

  • troubles génito-urinaires : menstruations douloureuses, syndrome de la vessie irritable, mictions impérieuses, cystalgies à urines claires

  • maladie de Raynaud : trouble de la circulation sanguine dans les extrémités déclenché par le froid ou les émotions

  • livedo : trouble de la circulation sanguine se traduisant par une visibilité importante des veinules superficielles

  • syndrome sec ou syndrome de Gougerot-Sjögren : inflammation chronique qui affecte les glandes qui produisent les fluides de lubrification (glandes salivaires, glandes lacrymales et cellules vaginales)

  • troubles psychiques : états anxieux ou dépressifs. Le syndrome dépressif est ou a été présent chez environ 1 malade sur 2. Il semblerait en ce cas que la dépression soit de nature réactionnelle, consécutive au vécu difficile de la douleur, du handicap fonctionnel et de l’isolement social ou professionnel que la FM peut occasionner.

Difficulté : Absence de signes objectifs

 

A l’exception des points douloureux, on ne relève pas de signes objectivant la maladie :

  • absence de signes cliniques à l’examen articulaire, musculaire et neurologique,

  • absence de signes biologiques (par le biais notamment des analyses de sang),

  • absence de signes radiologiques.

Traitements  (nouveau traitement en lien en bas de page)

Le traitement commun à chaque personne fait appel à la réhabilitation physique, complétée éventuellement par un traitement médicamenteux.

- l’activité physique, qui permet le reconditionnement musculaire. Ses bénéfices sont multiples, car elle diminue les douleurs, la fatigue et le stress, accroit les capacités fonctionnelles

- un bon équilibre entre les périodes d’activités et celles de repos, et pour une meilleure hygiène de vie.

- Les antalgiques sont donc prescrits en seconde intention. Ils sont à réserver aux personnes fibromyalgiques chez lesquelles les traitements non médicamenteux n’ont pas suffi à améliorer significativement la qualité de vie et les douleurs.

- Les antalgiques de niveau II, comme le tramadol.

- les antalgiques neuropatiques à visée antalgique (prégabaline ou gabapentine).

- les antidépresseurs à faible dose et ayant une double action. La duloxétine a un effet antalgique. L’amitryptiline agit sur les douleurs et les troubles du sommeil.

ATTENTION!  Ces médicaments ont des effets indésirables parfois très gênants (vertiges, nausées, somnolence, prise de poids... parlez-en à votre médecin)

La Fibromyalgie : Recherches

Les équipes de chercheurs travaillent pour mettre au point de nouveaux tests permettant de mieux diagnostiquer la fibromyalgie. Une étude, parue récemment dans la revue Pain, s’est attachée à mettre en évidence, grâce à l’IRM, une réponse du cerveau aux stimuli, différente chez les patients atteints de fibromyalgie.

 

Une signature de la fibromyalgie dans le cerveau

La fibromyalgie est difficile à diagnostiquer et à traiter en raison de l’absence de marqueurs biologique et de symptômes croisés avec d’autres maladies chroniques.

Les chercheurs de l’université du Colorado ont utilisé l’IRM fonctionnelle pour étudier l’activité cérébrale d’un groupe de 37 patients atteints de fibromyalgie et de 35 patients témoins. Les deux groupes ont été exposés à une variété de signaux non-douloureux à la fois visuels, auditifs et tactiles ainsi qu’à des stimuli douloureux.

Ces tests multi sensoriels ont permis aux chercheurs d’identifier une série de trois sous-marqueurs (ou motifs neurologiques) en corrélation avec l’hypersensibilité à la douleur qui caractérise la fibromyalgie. C’est donc une véritable signature du cerveau qui permet d’identifier les personnes souffrant de fibromyalgie avec une précision de 93% et surtout une percée potentielle pour le diagnostic clinique et les traitements futurs.

Conclusion

L’étude apporte ainsi un nouvel outil prometteur de diagnostic par neuro-imagerie qui pourrait permettre d’évaluer le degré de sévérité de la fibromyalgie. L’intérêt de cette découverte serait également de distinguer des typologies de patients et donc de proposer des traitements adaptés et individualisés. Aujourd’hui, à la lecture des témoignages, on se rend bien compte que la fibromyalgie est multiforme : même s’il existe des points communs, les symptômes ressentis, leur intensité et leur variabilité peuvent être très différents d’une personne à l’autre. Les tests utilisés aujourd’hui pour le diagnostic de la fibromyalgie ne rendent pas compte de cette individualité.

L’autre point important est qu’une fois encore les résultats de cette recherche menée sur des patients fibromyalgiques désigne bien la fibromyalgie pour ce qu’elle est :  un dérèglement du système nerveux central.

 

Résumé de l'enquête effectuée par : Marina López-Solà Choong-Wan Woo, Jesus Pujol, Joan Deus, Ben J. Harrison, Jordi Monfort - Université du Colorado à Boulder

L'équipe de chercheurs a utilisé l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle et des techniques d'intelligence artificielle dites d'apprentissage profond pour étudier l'activité cérébrale chez 37 personnes atteintes de fibromyalgie et 35 personnes constituant un groupe de comparaison alors qu'elles étaient exposées à une variété de signaux visuels, auditifs et tactiles non douloureux ainsi qu'à la pression douloureuse.

Ils ont identifié trois sous-types de marqueurs, ou motifs neurologiques, qui étaient en corrélation avec l'hypersensibilité à la douleur.

L'étude fournit des outils potentiels qui pourraient être utilisés en clinique pour évaluer le degré de pathologies neuronales qui sous-tendent les symptômes de douleur et identifier des sous-types de patients, ce qui peut être important pour la sélection de traitements sur une base individuelle, concluent les chercheurs.

Les critères diagnostiques utilisés actuellement ne reflètent pas les mécanismes sous-jacents et les particularités de la maladie chez chaque personne, expliquent-ils. « Le potentiel de mesures cérébrales comme celles que nous avons développées est qu'elles peuvent indiquer des anomalies cérébrales particulières chez chaque personne. Elles aident à reconnaître la fibromyalgie pour ce qu'elle est, un trouble du système nerveux central, et à la traiter plus efficacement », ajoutent-ils. (Traitement de la fribromyalgie : Quatre profils distincts de pathologie sous-jacente).

Ces résultats devront être confirmés par de prochaines études, notent-ils, avant qu'ils puissent être utilisés dans la pratique clinique.

Traitement proposé par Remedee Labs

Fibromyalgie: Un nouveau traitement validé grâce à une technologie de stimulation des endorphines.

LIEN :  https://remedeelabs.com/prise-en-charge-de-la-fibromyalgie-une-nouvelle-approche-therapeutique-exploree-grace-a-une-technologie-de-stimulation-des-endorphines/