Association Maladie de Tarlov - Arachnoïdite - Syringomyélie - Europe Quebec

L'Agodystrophie ou Algoneurodystrophie

 

L’algodystrophie est un syndrome qui se manifeste par des douleurs aux articulations au niveau inférieur (cheville, pied, genou) et supérieur (épaule, main).

 

L’algodystrophie, également appelée syndrome douloureux régional complexe (SDRC), se caractérise par des douleurs articulaires touchant principalement les jambes (au niveau du pied, de la cheville et du genou) et les bras (main, épaule). Il se rencontre à tout âge chez l’adulte avec une prédominance féminine (3 femmes pour 1 homme). Plus rarement (5 à 10 % des cas), l’évolution est plus lente avec persistance des douleurs pendant plusieurs années, associée à des troubles trophiques et des rétractions aponévrotiques.

Il se déclare généralement après un traumatisme, comme une entorse ou une fracture, ou une intervention chirurgicale. L’algodystrophie est une maladie osseuse rare et handicapante. Elle peut survenir à tout âge mais touche essentiellement les adultes entre 35 et 65 ans et les femmes dans 3 cas sur 4. Elle concerne plus souvent les membres supérieurs que les membres inférieurs.


On distingue plusieurs types d’algodystrophie :

L’algodystrophie de type I est la forme la plus fréquente (90% des cas). Elle n’affecte pas les nerfs, contrairement à l’algodystrophie de type II, dont le pronostic est moins favorable.

L’Algoneurodystrophie, SDRC (habituellement dénommée algodystrophie) est un syndrome douloureux régional localisé autour d’une ou plusieurs articulations, qui associe :

  • douleur continue, avec hyperalgésie (sensibilité exagérée à un stimulus douloureux) ou allodynie (sensation douloureuse à un stimulus non douloureux) ;

  • enraidissement progressif ;

  • troubles vasomoteurs (hypersudation, œdème, troubles de la coloration cutanée).

 

Causes et facteurs de l’algodystrophie :

Les causes de l’algodystrophie sont encore mal connues. Dans la majorité des cas, elle se manifeste à la suite d’un traumatisme osseux ou articulaire : entorse, luxation, fracture,  chirurgie orthopédique… Celui-ci provoquerait un dysfonctionnement du système nerveux. Le délai entre traumatisme et algodystrophie est variable (quelques jours à quelques semaines). La chirurgie, en particulier orthopédique, est une cause favorisante fréquemment retrouvée.
De même, une rééducation trop intensive et douloureuse peut aggraver ou déclencher une algodystrophie. Les nerfs périphériques en charge de la contraction des artères et capillaires autour des articulations se retrouvent perturbés. Cela crée alors un déficit de vascularisation de la zone atteinte, entraînant des modifications responsables de douleurs ressenties. Un infarctus, un AVC, la maladie de Parkinson, des troubles vasculaires ou tout simplement un fort stress pourraient également agir comme facteur aggravant de l’algodystrophie.


Les symptômes de l’algodystrophie :

La manifestation première de l’algodystrophie est une douleur diffuse intense, qui peut s’apparenter à une sensation de brûlure ou de piqûre, se ressentant le plus souvent au niveau du pied, des jambes, de la main ou des épaules. D’autres symptômes font également leur apparition : - gonflement des membres affectés - impotence fonctionnelle (difficulté à effectuer des mouvements) - hypersensibilité de la peau - hypersudation (transpiration excessive) - peau lisse et pâle - ongles cassants - perte des poils.

L’amélioration spontanée est lente et s’étale sur plusieurs mois. mais peut être prolongée (12 à 24 mois). Plus rarement (5 à 10 % des cas), l’évolution est plus lente avec persistance des douleurs pendant plusieurs années, associée à des troubles trophiques et des rétractions aponévrotiques. Il est rare que la maladie laisse des séquelles profondes.

Le traitement contre l'algodystrophie :

Le traitement contre l’algodystrophie doit être entamé le plus tôt possible pour ralentir efficacement la progression de la maladie. Il vise à lutter contre la douleur et fait appel aux antalgiques, aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et parfois à certains antidépresseurs. La kinésithérapie doit être très douce, et non douloureuse.