Association Maladie de Tarlov - Arachnoïdite - Syringomyélie - Europe Quebec

Troubles neurologiques de la vessie

 

La vessie neurologique est une affection qui se traduit par un défaut de fonctionnement de la vessie et des sphincters, pour des raisons d’ordre neurologique.

Notre appareil urinaire (et donc notre vessie) est
contrôlé par l’ensemble du système nerveux, qui comprend le cerveau, la moelle épinière et les nerfs périphériques. Tout ce qui peut causer un dysfonctionnement de notre système nerveux (un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien, la sclérose en plaque ou la maladie de Parkinson), mais aussi tous les traumatismes ou les malformations qui affectent la moelle épinière ou les nerfs périphériques (comme la paraplégie et la tétraplégie, les tumeurs, les sciatiques...) peuvent avoir un retentissement urinaire.

L’influx nerveux, qui envoie un message depuis le cerveau jusqu’à la vessie, est alors interrompu.
La miction (le fait d’uriner) et la continence  (le fait de retenir les urines) sont perturbées. Le patient présente alors des troubles urinaires dont l’intensité peut varier. C’est ce qu’on appelle souffrir d’une vessie neurologique.

La vessie neurologique, dans la mesure où ce trouble fonctionnel engendre des conséquences psychologiques, médicales et sociales importantes. Cette pathologie est considérée comme un véritable handicap par ceux qui en souffrent. Par ailleurs, les risques d'une dégradation de l'appareil urinaire et de complications rénales sont importants et doivent donc toujours être dépistés et traités le plus tôt possible. Des examens permettent d’apporter toutes les informations nécessaires sur les différents aspects de la vessie neurologique, mais aussi sur les traitements existants. Ceux-ci sont nombreux, leur efficacité dépend de chaque situation.

Le neuro-urologue est le spécialiste des troubles de l’appareil urinaire ayant une cause neurologique.

 

Les symptômes

 

La vessie neurologique se traduit généralement par des troubles qu’on peut classer en deux grandes catégories qui peuvent s’associer : soit le patient souffre d’incontinence urinaire soit, à l’inverse, il présente une rétention chronique des urines, c’est à dire des difficultés à uriner. 

Dans
le premier cas, le patient éprouve généralement un besoin impérieux urgent et irrépressible d’uriner. Il souffre alors d’une vessie hyperactive. Parfois les fuites urinaires sont causées par une insuffisance sphinctérienne (le sphincter est le muscle qui contrôle la sortie de l’urine de la vessie). Dans ce cas, pas besoin pour cela d’avoir envie d’uriner, un simple effort suffit pour provoquer ces fuites.

A l’inverse, une
rétention chronique ou aiguë se traduit par des difficultés à uriner. Le patient doit se forcer pour y parvenir. C’est parfois dû à une paralysie du muscle de la vessie, ou encore à une mauvaise ouverture du sphincter.

Enfin, une vessie neurologique peut aussi se manifester par une
alternance de fuites et de rétentions, ce qui rend le traitement de cette pathologie encore plus complexe.

 

D’autres symptômes plus généraux accompagnent la vessie neurologique, comme une fatigue physique, des contractions et des spasmes musculaires, ou encore des maux de tête. Par ailleurs des complications peuvent survenir, et le risque d’infections urinaires est réel, comme la cystite interstitielle (voir document à ce sujet sur le site). La destruction progressive et silencieuse des reins est également à craindre.

 

Le Diagnostic

 

Le diagnostic se base tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche notamment les symptômes et les causes de la vessie neurologique.

La plus connue et la plus étudiée parmi les causes de vessie neurologique est liée à
une lésion de la moelle épinière ou de la lésion d'un nerf rachidien, ou plusieurs.

 

Pour diagnostiquer une vessie neurologique, on réalise :

  • un calendrier mictionnel (calendrier recueillant sur plusieurs jours consécutifs les horaires et le volume des mictions).

  • un bilan urodynamique (bilan permettant d’analyser tous les éléments qui participent à la miction).

  • une échographie de la vessie après miction (permet de voir s’il existe un volume résiduel d’urine).

  • une fibroscopie de l’urètre et de la vessie (on introduit une caméra par l’urètre, ce qui permet de visualiser l’urètre et la vessie) pour rechercher une anomalie.


Le choix du traitement dépend:

  • Du type de vessie neurologique dont souffre le patient

  • Des symptômes qu’il présente (incontinence, rétention…)

  • Des complications de la vessie neurologique qu’il présente ou des facteurs de risques de complications

  • Des circonstances d’apparition de la vessie neurologique

  • De son évolution

  • Des troubles éventuellement associés

  • De l’âge du patient

  • De ses antécédents familiaux et médicaux

  • De son état de santé général

  • De ses choix


Les différents traitements :

L’objectif du traitement de la vessie neurologique diffère en fonction des situations. Mais d’une manière générale, le but est de soulager les symptômes, d’améliorer la qualité de vie, et bien sûr de prévenir les complications.

Selon les cas, le traitement vise à
assurer la continence urinaire (c’est à dire de réduire au maximum les fuites urinaires) ou, dans le cas inverse d’une rétention urinaire, il a pour but de diminuer la pression de la vessie et de prévenir les risques d’infection urinaire. Il faut en effet à tout prix préserver la fonction rénale en évitant les complications qui pourraient survenir à long terme.

Pour traiter l’
hyper activité vésicale, les médecins prescrivent des anticholinergiques, médicaments qui relaxent la vessie, et donc augmentent sa capacité. Ces médicaments font disparaître les fuites urinaires et diminuent la pression vésicale ce qui évite que la vessie se déforme et que les reins se dilatent.

La rééducation périnéo-sphinctérienne est également proposée, quand la lésion neurologique le permet.

Des injections de toxine botuliques dans la paroi de la vessie sont jugées très efficaces. Ces injections entraînent une paralysie du muscle vésicale pendant 7 à 10 mois. Cela supprime du même coup les contractions anarchiques et le patient peut alors vider sa vessie par auto-sondage. Quand l’effet s’arrête, il faut renouveler l’injection.

En dernier recours,
la chirurgie peut apporter une solution quand le traitement médical échoue. Différentes techniques existent. Le chirurgien peut décider d’agrandir la vessie à partir d’un morceau d’intestin grêle. Il peut également stimuler la vessie en plaçant des électrodes à certains endroits, sur la moelle épinière ou sur les racines nerveuses.

Dans les cas de rétention chronique, le traitement de référence est
l’auto-sondage. Cette technique permet au patient de vider sa vessie lui-même, plusieurs fois par jour. Les sondes sont de plus en plus évoluées et donc mieux tolérées.

Dans les cas de troubles du sphincter, en plus de l’auto-sondage, le médecin peut également prescrire des alphabloquants pour diminuer la résistance de l’urètre, ou encore des injections de toxine botulique.

Lorsque le sphincter est en cause, des séances de rééducation permettent de renforcer le muscle. Cette réduction est souvent associée à des médicaments pour augmenter le tonus de l’urètre, ou augmenter la capacité de contraction du sphincter.


 

Vessie neurogène

by Rachel Nall

Votre vessie a besoin de muscles pour se contracter et pour se détendre lorsque vous êtes prêt à uriner. Votre cerveau contrôle normalement ce processus, mais parfois le message selon lequel vous avez besoin d'uriner n'est pas envoyé par votre cerveau à votre vessie. C'est un trouble appelé vessie neurogène. Le traitement pour ce problème peut vous aider à reprendre le contrôle de votre miction.

Symptômes

La vessie neurogène cause une perte de contrôle de votre capacité d'uriner. Ceci peut avoir pour effet que vous urinez trop ou trop peu, ce qui peut être mauvais dans les deux cas.

  • miction goutte à goutte

  • incapacité de vider complètement la vessie

  • besoin de forcer lors des mictions

  • perte de contrôle de la vessie ou des intestins

  • infections plus fréquentes des voies urinaires

  • incontinence mictionnelle

  • difficulté à déterminer quand votre vessie est pleine


 

 Causes

La vessie neurogène est un trouble causé par le dysfonctionnement des nerfs connectant la vessie et le cerveau. Ceci peut être la conséquence d'un trouble cérébral ou d'une lésion d'un nerf de la vessie.

Exemples de troubles cérébraux causant une vessie neurogène :

  • maladie d'Alzheimer

  • tumeurs cérébrales ou médullaires

  • sclérose en plaques

  • maladie de Parkinson

  • lésion de la moelle épinière

  • malformations congénitales affectant la moelle épinière (spina bifida)

  • accident vasculaire cérébral

Pathologies affectant les muscles de la vessie :

  • lésion d'un nerf causée par le diabète ou par l'abus prolongé d'alcool

  • lésion d'un nerf pendant une chirurgie pelvienne ou rachidienne

  • lésion ou compression d'un nerf spinal

Si votre médecin soupçonne que vous avez une vessie neurogène, il testera les muscles de votre vessie et votre système nerveux. En traitant cette pathologie sous-jacente, vous pourrez peut-être soulager vos symptômes.


Effets

Une vessie neurogène cause la perte de contrôle de la sensation d'uriner. Ceci peut avoir pour effet que votre vessie sera étirée et remplie au-delà de sa capacité normale, jusqu'à ce qu'elle se vide toute seule.

Une vessie neurogène et la rétention d'urine qui y est souvent associée augmentent votre risque d'infection urinaire. Une infection peut être causée par le fait que votre urine reste trop longtemps dans la vessie ou dans les reins.

Des infections fréquentes des reins et des voies urinaires peuvent endommager les reins à la longue. Ceci risque de causer une insuffisance rénale.